Vous voulez reprendre des études ? Vous souhaitez faire le tour du monde avant de démarrer votre carrière professionnelle ? Vous ressentez le besoin de vivre autre chose pour donner une nouvelle orientation à votre existence ? Quelles que soient vos motivations, quel que soit votre statut – étudiant, patron, employé ou indépendant -, il n’y a pas d’âge pour prendre une année sabbatique. Encore faut-il pouvoir la préparer financièrement si vous ne voulez pas que celle-ci menace gravement votre équilibre budgétaire.

Une bonne planification

Avant de songer aux finances proprement dites, posez-vous d’abord la question de savoir à quoi va servir ce congé. Faites une liste de toutes les raisons qui vous ont poussé à prendre cette décision, prenez le temps d’en discuter autour de vous et analysez toutes les options possibles. Une fois que vous savez ce que vous allez faire, planifiez soigneusement cette parenthèse dans votre vie et ne négligez aucun détail. Avouez que ce serait dommage de rater votre coup et de regretter, une fois le congé terminé, de ne pas en avoir profité assez.

De plus, cette planification va avoir un impact majeur sur votre budget. Faire un break pour prendre des cours de yoga ou se lancer des activités artistiques ou humanitaires au Luxembourg ne demandera pas le même investissement ni la même organisation que si vous projetez de jouer au globe-trotter.

Evitez toute forme d’emprunt !

Prévoyez toujours une marge comprise entre 10 et 20% de votre budget disponible pour les dépenses inattendues. Ne perdez pas de vue que lorsqu’on dispose de plus de temps libre, on a tendance à consommer davantage et donc à dépenser plus.

Dans tous les cas, évitez de faire appel à une quelconque forme d’emprunt pour financer votre année sabbatique. Le mieux est encore d’épargner et plus tôt sera le mieux. Il est généralement recommandé de mettre de côté 20% de ses revenus pendant quatre ans. Mais vous ne devrez peut-être pas attendre si longtemps. Tout dépend de votre projet, de ce que vous êtes prêt à sacrifier dans votre confort et… de votre discipline. Pour vous éviter toute tentation qui pourrait hypothéquer inutilement vos ambitions, programmez le prélèvement automatique d’une partie de vos revenus sur un compte d’épargne. Vous pouvez aussi investir dans des placements garantis qui arriveront à échéance avant et pendant l’année sabbatique. Pensez également à régler toutes vos dettes avant le départ et faites un usage raisonnable de votre carte de crédit.

Prendre un congé sans solde ou quitter son travail ?

Cette question sera tôt ou tard mise sur le tapis si vous êtes salarié. Pour rappel, le congé sans solde a pour effet de suspendre le contrat de travail pendant toute la durée de l’interruption. En d’autres mots, vous n’êtes plus obligé de travailler pour votre société et vous ne percevez plus de salaire. Une fois la période écoulée, vous pouvez réintégrer en principe votre poste. Au Luxembourg, le congé sans solde pour motifs personnels n’est pas prévu par la loi. Vous devrez donc trouver un terrain d’entente avec votre employeur. Celui-ci peut très bien vous le refuser – tout comme il ne peut pas vous l’imposer. Dans ce cas, vous n’avez pas d’autre choix que de quitter votre travail en espérant en trouver un autre rapidement à votre retour.

Par contre, le congé sans solde pour formation est prévu par le code du travail mais est assorti d’un certain nombre de conditions. Toutes les formations ne sont pas éligibles. N’y ont droit que les salariés du secteur privé et ayant une ancienneté de deux ans minimum chez leur employeur. De plus, la durée maximale est de six mois consécutifs seulement. Enfin, la demande peut être refusée par votre employeur si votre entreprise compte moins de 15 salariés ou si vous êtes un cadre supérieur.

Que faire si vous avez très peu d’économie ?

Vous ne devrez pas pour autant renoncer à vos rêves. Tout dépend de votre situation personnelle. Si vous êtes le propriétaire de votre logement, pourquoi ne pas le louer si vous partez à l’étranger ? De même, si vous n’avez pas besoin de votre voiture pendant votre année sabbatique, pourquoi ne pas la vendre ?

Et si vous voyagez seul, vous pouvez toujours travailler sur place pour peu que vous vous soyez un peu préparé à l’avance et que vous ayez appris au moins les rudiments de la langue du ou des pays de votre choix. Vous ne roulerez peut-être pas sur l’or mais, en revanche, vous connaitrez le ou les pays sous un autre angle et hors des sentiers fréquentés par les touristes. C’est une autre forme de richesse que peu de gens ont la chance de connaître !

11/2021

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